mardi 29 novembre 2011

Maître Secret

Le Maître Secret, volume II, de Percy John Harvey, collection Les Symboles Maçonniques, Maison de Vie Editeur.

Dans ce deuxième volume consacré à ce grade très important, Percy John Harvey poursuit par un travail d’analyse de la cérémonie d’élévation.

Il pose tout d’abord brièvement le cadre de ce quatrième degré, de ses ouverture et fermeture avant d’étudier point par point chaque étape de l’élévation : la préparation du récipiendaire ; l’entrée de celui-ci et son accueil dans le temple ; les quatre voyages symboliques ; l’obligation et l’investiture ; l’instruction du grade.

L’ouvrage se termine par une étude des décors de la loge et du Maître Secret dont, plus particulièrement, le cartouche du 4ème degré, étoile dans le triangle dans le cercle. Il note le remplacement de la Clef ésotérique présente dans les anciens rituels du XVIIIème siècle par l’Etoile flamboyante dans les rituels modernes.

Cette Clef d’ivoire est qualifiée d’ésotérique car, précise-t-il, « elle confère à son détenteur la capacité de pénétrer la signification des choses au-delà du superficiel. Cet aspect ésotérique de la Clef d’ivoire est un moyen pour pénétrer les mystères du rite, permettant ainsi de progresser dans la voie initiatique, à la recherche de la Parole perdue. ».

L’étoile à cinq branches qui finalement remplace aujourd’hui la clef, néanmoins toujours très présente dans le grade, est, selon l’auteur, « une expression de l’Homme dans son double aspect : masculin et féminin. L’emblème XIX de Philosophia Reformata illustre cette unité de l’homme et de la femme, selon la réciprocité anima (l’aspect féminin chez l’homme) et animus (l’aspect masculin chez la femme). Cette étoile à cinq branches est une figure de l’Homme primordial (5 = 3, masculin + 2, féminin). Elle s’inscrit dans le cadre du carré équilatéral, représentant le Divin révélé. A l’intérieur, le cercle médian figure le monde terrestre de la manifestation. Le tout est contenu dans un grand cercle représentant l’univers céleste, ou le cosmos. ».

Percy John Harvey insiste sur le symbolisme de la clef et sa fonction de « décryptage » qui renvoie à la notion de secret, qui fait sens, et même le sens, de ce grade. Il ne s’agit point de se contenter des interprétations intellectuelles, « raisonnables », des symboles mais d’en chercher les arcanes, soit la puissance opérative. La clef est une « Lumière qui permet d’atteindre la connaissance voilée par le mystère, en faisant voir l’invisible, ce qui était naturellement caché ».