samedi 29 juin 2013

Vol de la bibliothèque de Robert Amadou



« Catherine Amadou et les trois enfants de Robert Amadou (conjoint survivant donataire et héritiers de R.A.) tiennent à vous informer que la Bibliothèque de Robert Amadou a fait l’objet d’un important vol (plus de 5000 livres, XVIe - XXIe siècles, des manuscrits).
Ils mettent en garde les amateurs sur l’origine frauduleuse des livres ou des papiers qui en proviendraient.
Cette origine frauduleuse étant d’ailleurs souvent ignorée des intermédiaires qui mettent en vente tel ouvrage dédicacé à R.A. par un grand nom de la littérature ou tel rare document d’archives d’un cercle martiniste de la Belle Epoque.
La famille met en ce moment en place un dispositif juridique pour faire valoir ses droits. »
 

samedi 22 juin 2013

Maître Philippe


Monsieur Philippe, l’Ami de Dieu par Serge Caillet, Editions Dervy.

On sait l’influence prépondérante du Maître Philippe sur les mouvements martinistes et au-delà sur la scène ésotérique européenne. Il a suscité bien des passions et fascine encore des mystiques comme des hermétistes.

Serge Caillet avait établi en l’an 2000, lors de la première édition de ce livre, un remarquable portrait, historique et dépassionné, basé sur les faits et les témoignages, permettant de mieux cerner la personnalité et l’œuvre du Maître. Cette seconde édition, très augmentée, s’appuie sur de nouveaux inédits et approfondit la première édition déjà excellente.

Exploitant plusieurs sources inédites, Serge Caillet tente de passer outre les clichés nombreux qui voilent une personnalité riche et complexe pour restituer l’histoire certes mouvementée mais toujours orientée d’un homme hors du commun. Cette biographie difficile permet de suivre l’itinéraire de Philippe depuis sa campagne natale et sa famille paysanne jusque dans les méandres politiciennes de la cour de Nicolas II ou d’autres monarques. Philippe ne cessera jamais d’être lui-même, un homme de Dieu soulageant la souffrance qu’elle soit physique ou spirituelle. Très probablement, cet homme ordinaire a été un extraordinaire imitateur de Jésus-Christ poussant à son stade ultime l’imitation de Jésus-Christ.

Dans son union avec le Christ, pécise Serge Caillet, Monsieur Philippe, qui se disait le chien du Berger et sur lequel, selon l’abbé Julio, reposait l’esprit de Dieu, a reproduit à sa façon l’image parfaite du Fils de Dieu devenu homme, il a atteint la ressemblance avec Dieu dans la ressemblance avec le Christ dont il était l’ami. Le Christ n’a-t-il pas proclamé : « Heureux les pauvres en esprit car ils verront Dieu. » ? »

Serge Caillet nous rappelle les propos de Sédir : « Sédir a merveilleusement évoqué son maître parmi Quelques amis de Dieu, où il ne craint pas d’avouer que M. Philippe lui est apparu « comme un de ces frères mystérieux du Seigneur, un des plus grands, le plus grands peut-être, des hérauts de l’Absolu ». A travers lui, il a « vu et touché les preuves expérimentales des promesses du Christ qui a dit un jour qu’Il donnerait à Ses Amis le pouvoir d’accomplir des miracles plus grands que les siens ; j’ai vu ses accomplissements ; le Christ a dit encore à Ses Amis qu’Il demeurerait avec eux jusqu’à la fin ; j’ai vu cette présence cachée. La vie de mon Inconnu n’est qu’une suite de telles preuves. » »

Serge Caillet illustre son propos de deux documents inédits : le carnet du Dr Gérard Encausse et un journal anonyme de comptes rendus de séances de guérisons et d’enseignements. Gérard Encausse, Papus, a relevé et classé des propos de Philippe dans un répertoire conservé aujourd’hui à la Bibliothèque Municipale de Lyon. Certains de ces propos, énigmatiques, sont particulièrement intéressants :

« Les disciplines qui tendent vers l’inertie, seront enfermés après le jugement, dans leur idéal pour 1500 ans. »

« Parler trop tôt ou enseigner à un être des vérités prématurées, c’est l’étioler, lui faire du mal, l’étioler de l’autre côté, ce qui est plus grave que de ce côté-ci. Car c’est de l’autre côté qu’on acquiert vraiment la lumière. Ici nous n’avons qu’à faire des efforts pour nous améliorer le coeur. Le reste nous sera donné. »

On trouve souvent dans les propos de Philippe une fausse naïveté qui peut surprendre, déranger parfois. Philippe a exprimé sa sagesse certaine avec la simplicité d’un homme de la terre, simplicité qui nous est largement étrangère. La plus grande partie de son enseignement fut comportementale, c’est pourquoi il est si difficile à l’historien de nous faire comprendre toute la profondeur de l’homme.

Ce livre comblera tous ceux qui se sentent proches du Maître Philippe. Il intéressera tous les martinistes soucieux de mieux connaître l’une des influences majeures qui s’exerça sur le mouvement initiatique auquel ils sont rattachés.

Editions Dervy, 19 rue Saint-Séverin, 75005 Paris, France.