dimanche 3 mai 2020

Fulcanelli - Paul Decoeur


Fulcanelli. Les zones d’ombre enfin éclaircies de Walter Grosse. Editions Le Mercure Dauphinois, 4 rue de Paris, 38000 Grenoble, France.

Nous connaissons les qualités d’enquêteur de Walter Grosse qui a considérablement contribué au décryptage du code du Manuscrit Voynich.

Avec ce livre consacré à Fulcanelli, il poursuit son travail rigoureux sur le milieu des alchimistes pour renforcer la thèse qu’il a défendu voilà une dizaine d’années désignant Fulcanelli comme étant Paul Decoeur.

L’un des arguments opposés à Walter Gross par ses contradicteurs est la date du décès de Paul Decoeur, 1923, alors que Fulcanelli semble actif de 1924 à 1952.
C’est cette question centrale de l’hypothèse Decoeur que Walter Grosse traite dans ces pages à partir de documents inédits et des interprétations qu’il présente de manière chronologique à partir de 1923, plus exactement du décès de Fulcanelli-Decoeur.

Paul Decoeur n’était pas un homme d’écriture. Qui plus est, il consacrait tout le temps disponible à la réalisation du grand-œuvre. Il s’est appuyé sur des amis jugés sûrs pour mettre en forme ces notes et le fruit de ses recherches pour publier, Eugène Canseliet le premier, chargé par Fulcanelli de l’édition, qui eut la lourde responsabilité de la publication du Mystère des Cathédrales et des Demeures philosophales.

Walter Grosse suit également les échanges de Robert Amadou avec Eugène Canseliet publiés dans Le Feu du Soleil en 1978. Leur analyse croisée avec les documents et d’autres témoignages permettent de cerner les actes de l’exécuteur testamentaire et sa relation avec Eugène Canseliet.
Il éclaire enfin l’énigme de Séville, autour d’un portrait de Fulcanelli-Decoeur.

Une part de ce travail consiste à repérer dans les propos d’Eugène Canseliet ceux qui évoquent la présence de Fulcanelli, l’adepte qui a dépassé la seconde mort et demeure au-delà de la disparition du corps physique. Beaucoup de confusions sont nées de ces propos qui ne faisaient pas référence à un Fulcanelli incarné.

Bien entendu, certains demeureront sceptiques, et il le faut afin que les recherches se poursuivent, mais l’hypothèse Paul Decoeur sort renforcée de ce travail très bien structuré, présenté et étayé.