dimanche 26 janvier 2014

Franz Hartmann et la Rose-Croix



Dans le Pronaos du temple de la Sagesse des Rose-Croix de Franz Hartmann, Sesheta Publications.
Les Editions Sesheta poursuivent leur remarquable travail éditorial. Ce volume rassemble deux textes devenus introuvables de Franz Hartmann (1838-1912), « Résumé de l’Histoire des Véritables et des Faux Rose-Croix », suivi de « La Clé des Symboles des Rose-Croix et des Alchimistes ».
En avant-propos, Dominique Dubois nous rappelle qui était Franz Hartmann. Connu pour ses ouvrages sur l’occultisme, il fut un acteur essentiel de la scène hermétiste et ésotérique européenne, notamment allemande. Si Franz Hartmann resta fidèle à la Société Théosophique, il fut très proche de H.P. Blavatsky, il connut d’autres intérêts. En 1888, il fonde « La Rose-Croix ésotérique », toujours inscrite aujourd’hui, au moins en nom, dans certaines filiations rosicruciennes. Cette Rose-Croix ne s’inscrit pas dans une filiation temporelle. Dans ses ouvrages, il aborde un enseignement rosicrucien et traite des règles des fraternités rosicruciennes véritables, insaisissables et non organisées. En 1889, il fonde avec la comtesse Constance Wachtmeister et quelques théosophes, un mouvement éphémère nommé « Fraternitas ». Il fréquenta Karl Kellner (1851-1905), Rudolf Steiner (1861-1925), et de nombreuses personnalités de la scène ésotérique mais son parcours s’organise autour de la constante théosophique.
Ces deux écrits sont une contribution importante à la compréhension des conceptions rosicruciennes de l’époque. Des documents apportent un éclairage intéressant sur les doctrines comme Règles des Rose-Croix, Devoirs d’un Rose-Croix, Signes secrets des Rose-Croix, Symboles des Rose-Croix ou encore les textes relatifs à l’alchimie.
Sesheta Publications, 2 bis rue Damiette, 76000 Rouen, France.

mercredi 22 janvier 2014

Le Miroir d'Isis


Le Miroir d’Isis n°20.


Sommaire : Question de vie ou de mort : étudier l’Ecriture de C. Rosereau – Poésie courtoise et fin amor de C. de Laveleye – Marie-Madeleine et la Tradition de C. Vangallebaert – Fille de ton Fils par A. Charpentier – La demeure du Pôle et le sceau du Soleil par A.A. – La doctrine des Pères de la tradition (6) d’après Emmanuel d’Hooghvorst – L’éternel retour de J.-M. d’Ansembourg – etc.


Cette revue d’hermétisme, qu’il convient de soutenir, est toujours du plus haut intérêt. Ainsi A.A. aborde la question de la fonction polaire et de la fonction solaire, conjointes chez Hermès-Idrîs, à travers les correspondances numériques. C. Vangallebaert nous offre un article très synthétique et pertinent sur Marie-Madeleine, sa ou ses fonction, et insiste sur la probabilité du mariage de Jésus.

C. de Laveleye nous introduit longuement au fin amor, histoire, tradition, sens initiatique :

« Le signe de l’amour, c’est l’aurore qui se lève dans le cœur de l’Ami. C’est le parfum de la rose. C’est la naissance du soleil nouveau-né. C’est aussi le père Noël apportant l’enfant Jésus dans la crèche. C’est la germination suivie de la moisson, moisson qui s’effectue dans le rire et dans la joie. »


Un auteur anonyme aborde la question, si importante du Commencement du commencement :

« Les alchymistes ne parlent pas souvent du commencement de l’œuvre. c’est la partie la plus secrète du travail de l’artiste. « Le commencement des commencements, le mystère des mystères, le voile protecteur de l’éternité » dit Le Message Retrouvé (III, 47’). Il y a même un « Seigneur d’avant les commencements » : « Le Seigneur d’avant les commencements demeure caché dans le sein de la grande mer, mais la grande mer le manifeste visiblement afin que toute la création paraisse dans la lumière de l’Unique. » (MR, XXIX, 12). Avant le commencement, il y a déjà un travail à accomplir : « Sépare ce qui est uni, et les ténèbres te feront voir le commencement de l’œuvre. Conjoins ce qui est séparé, et la lumière te mènera à la fin de l’ouvrage divin qui est le soleil glorieux. » (MR, XIX, 19’). 

Il y a donc un mystérieux commencement du commencement. quand les sages en parlent, c’est toujours à mots couverts, de façon particulièrement voilée, car derrière ce voile se cache le mystère de l’éternité. Ils n’hésitent pas à bousculer nos esprits rationnels et chronologiques, mais nous donnent des pistes… »


Nous avons également noté un extrait du travail remarquable d’Emmanuel d’Hooghvorst consacré aux Pères de la tradition, à propos de Saint Jérôme, ce saint si particulier qui joue un rôle essentiel dans l’hermétisme portugais.

Il cite d’abord Saint-Jérôme à propos du Seigneur Sabaoth :

« Quant au mot Seigneur lui-même, c’est en cet endroit le nom en quatre lettres qui est proprement employé pour exprimer « Dieu » : yod, hé, yod, hé, c’est-à-dire deux fois IA ; ce redoublement compose le nom de Dieu, ineffable et glorieux.

Toute la terre est pleine de sa gloire. Cela encore, les Séraphins le disent de l’avènement du Seigneur Sauveur, comment sa prédication se propage sur toute la terre, comment les accents des  Apôtres pénètrent jusqu’aux limites du monde. »

Puis il ajoute :

« Selon Saint-Jérôme, le Seigneur Sabaoth est donc le Christ. Quand le Christ parle, c’est IHVH qui parle. Quand le Christ fait un miracle, c’est IHVH qui fait un miracle. Ils ne sont pas séparés l’un de l’autre. Dans la traduction latine du Nouveau Testament, Jésus est appelé Dominus de même que IHVH est appelé Dominus dans la traduction latine de l’Ancien Testament. (…)

Qui est ce roi de gloire revêtu de chair ? C’est à la fois le Christ et le Tétragramme. IHVH n’est pas le Christ sur terre, mais dans le Christ sur terre est caché IHVH. Et dans le Christ après sa résurrection, IHVH est manifesté. C’est pourquoi il est de gloire et il est divin. »


Editeur responsable : Clément Rosereau, 54 bis rue d’Angleterre, F-59870 Marchiennes, France.