Les Trois Grandes Lumières ou le chemin de la création par Jean Onofrio, collection Les symboles maçonniques, Maison de Vie Editeur.
Voici un livre précieux pour l’instruction maçonnique comme pour la méditation.
L’auteur remarque l’importance des « ternarités en cascade qui dirigent la pensée créatrice d’une loge de la Franc-maçonnerie initiatique ». Cette insitance trouve peut-être son paroxysme dans les trois Grandes Lumières, Règle, Compas, Equerre, la règle étant parfois remplacée par la Bible ou un autre volume sacré, ce qui pose la question essentielle de la croyance et de la connaissance. La Règle, en effet, affirme la primauté de l’ajustement sur la forme.
Par ailleurs, nous rencontrons une autre série de trois Grandes Lumières, ce sont le Soleil, la Lune et le Vénérable Maître, parfois qualifiée de série « cosmique » par distinction avec la série « opérative » des outils :
La tradition enseigne, nous dit l’auteur, qu’une lumière venue de l’Orient, symbolisée par le delta, a pu être vénérée par, quelques êtres qui ont eu accès à la connaissance des mystères. cette lumière vénérable a créé le Soleil et la Lune, et ces deux luminaires ont eu besoin d’outils de création pour la transmettre. ils ont donc établi la règle, le compas et l’Equerre. »
L’auteur traite ensuite une série de questions que nombre de Francs-maçons oublient de se poser alors même qu’elles fondent et marquent la démarche maçonnique : Pourquoi ces objets sont-ils qualifiés de Lumières ? – La disposition des trois Grandes Lumières aux trois grades – Les trois naissances selon les trois Grandes Lumières – Les trois grandes lumières, le banquet et l’accomplissement du mythe osirien – Quel type d’Être font naître les trois Grandes Lumières ? – Les mutations que déclenchent les trois Grandes Lumières – L’œuvre du Grand Architecte de l’Univers en fonction des trois Grandes Lumières – Comment les trois Grandes Lumières permettent à l’initié d’agir ?
Le chapitre consacré au Banquet et au mythe osirien est particulièrement intéressant. En effet la fonction opérative du Banquet est souvent négligée voire ignorée :
« Lorsque l’on assemble les trois Grandes Lumières, on se situe à l’origine des temps, au moment où elles étaient en pleine création, en pleine effervescence, en pleine puissance. Or, c’est bien ce qui est fait lors d’une tenue principielle, qui n’est pas une tenue d’Apprenti, mais une tenue au-delà même du grade de maître, incluant tous les grades. N’est-il pas extraordinaire que cet univers des dieux puisse être perçu et contemplé ? (…)
Par bonheur, la Tenue ne s’achève pas avec la dissociation des trois Grandes Lumières et l’effacement du tableau de loge, car le mystère se réalise alchimiquement à la table du banquet, la renaissance et la résurrection peuvent être vécues. Les êtres humains ont une énergie qui est variable et qui a besoin d’être reconstituée. or, le banquet est ce moment où l’énergie, qui était éparse, est reconstituée et où toutes les nourritures sont offertes. Aller à la table du banquet conduit à remembrer, à rassembler ce qui est épars afin que les nourritures célestes et terrestres ne fassent qu’une. Pour que le mythe soit pleinement vécu, le passage par la table du banquet est donc indispensable. La lumière y est transportée et on reconstitue, on réanime les lumières de cette table, on partage le pain et le vin, corps osirien, repris par le rite chrétien de la communion. Mangeant son corps, buvant son sang, toutes les énergies se trouvent rassemblées. »
En conclusion, Jean Onofrio nous rappelle la belle formule, opérative s’il en est, « ce que tu fais te fait », convoquant le sens et la puissance de l’acte.
Maison de Vie Editeur, 16 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris, France.
Voici un livre précieux pour l’instruction maçonnique comme pour la méditation.
L’auteur remarque l’importance des « ternarités en cascade qui dirigent la pensée créatrice d’une loge de la Franc-maçonnerie initiatique ». Cette insitance trouve peut-être son paroxysme dans les trois Grandes Lumières, Règle, Compas, Equerre, la règle étant parfois remplacée par la Bible ou un autre volume sacré, ce qui pose la question essentielle de la croyance et de la connaissance. La Règle, en effet, affirme la primauté de l’ajustement sur la forme.
Par ailleurs, nous rencontrons une autre série de trois Grandes Lumières, ce sont le Soleil, la Lune et le Vénérable Maître, parfois qualifiée de série « cosmique » par distinction avec la série « opérative » des outils :
La tradition enseigne, nous dit l’auteur, qu’une lumière venue de l’Orient, symbolisée par le delta, a pu être vénérée par, quelques êtres qui ont eu accès à la connaissance des mystères. cette lumière vénérable a créé le Soleil et la Lune, et ces deux luminaires ont eu besoin d’outils de création pour la transmettre. ils ont donc établi la règle, le compas et l’Equerre. »
L’auteur traite ensuite une série de questions que nombre de Francs-maçons oublient de se poser alors même qu’elles fondent et marquent la démarche maçonnique : Pourquoi ces objets sont-ils qualifiés de Lumières ? – La disposition des trois Grandes Lumières aux trois grades – Les trois naissances selon les trois Grandes Lumières – Les trois grandes lumières, le banquet et l’accomplissement du mythe osirien – Quel type d’Être font naître les trois Grandes Lumières ? – Les mutations que déclenchent les trois Grandes Lumières – L’œuvre du Grand Architecte de l’Univers en fonction des trois Grandes Lumières – Comment les trois Grandes Lumières permettent à l’initié d’agir ?
Le chapitre consacré au Banquet et au mythe osirien est particulièrement intéressant. En effet la fonction opérative du Banquet est souvent négligée voire ignorée :
« Lorsque l’on assemble les trois Grandes Lumières, on se situe à l’origine des temps, au moment où elles étaient en pleine création, en pleine effervescence, en pleine puissance. Or, c’est bien ce qui est fait lors d’une tenue principielle, qui n’est pas une tenue d’Apprenti, mais une tenue au-delà même du grade de maître, incluant tous les grades. N’est-il pas extraordinaire que cet univers des dieux puisse être perçu et contemplé ? (…)
Par bonheur, la Tenue ne s’achève pas avec la dissociation des trois Grandes Lumières et l’effacement du tableau de loge, car le mystère se réalise alchimiquement à la table du banquet, la renaissance et la résurrection peuvent être vécues. Les êtres humains ont une énergie qui est variable et qui a besoin d’être reconstituée. or, le banquet est ce moment où l’énergie, qui était éparse, est reconstituée et où toutes les nourritures sont offertes. Aller à la table du banquet conduit à remembrer, à rassembler ce qui est épars afin que les nourritures célestes et terrestres ne fassent qu’une. Pour que le mythe soit pleinement vécu, le passage par la table du banquet est donc indispensable. La lumière y est transportée et on reconstitue, on réanime les lumières de cette table, on partage le pain et le vin, corps osirien, repris par le rite chrétien de la communion. Mangeant son corps, buvant son sang, toutes les énergies se trouvent rassemblées. »
En conclusion, Jean Onofrio nous rappelle la belle formule, opérative s’il en est, « ce que tu fais te fait », convoquant le sens et la puissance de l’acte.
Maison de Vie Editeur, 16 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris, France.