Fulcanelli. Les zones d’ombre enfin éclaircies de Walter Grosse. Editions Le Mercure Dauphinois, 4 rue de Paris,
38000 Grenoble, France.
Nous
connaissons les qualités d’enquêteur
de Walter Grosse qui a considérablement contribué au décryptage du code du Manuscrit Voynich.
Avec ce livre
consacré à Fulcanelli, il poursuit son travail rigoureux sur le milieu des
alchimistes pour renforcer la thèse qu’il a défendu voilà une dizaine d’années
désignant Fulcanelli comme étant Paul Decoeur.
L’un des
arguments opposés à Walter Gross par ses contradicteurs est la date du décès de
Paul Decoeur, 1923, alors que Fulcanelli semble actif de 1924 à 1952.
C’est cette
question centrale de l’hypothèse Decoeur que Walter Grosse traite dans ces
pages à partir de documents inédits et des interprétations qu’il présente de
manière chronologique à partir de 1923, plus exactement du décès de
Fulcanelli-Decoeur.
Paul Decoeur
n’était pas un homme d’écriture. Qui plus est, il consacrait tout le temps
disponible à la réalisation du grand-œuvre. Il s’est appuyé sur des amis jugés
sûrs pour mettre en forme ces notes et le fruit de ses recherches pour publier,
Eugène Canseliet le premier, chargé par Fulcanelli de l’édition, qui eut la
lourde responsabilité de la publication du Mystère
des Cathédrales et des Demeures
philosophales.
Walter Grosse
suit également les échanges de Robert Amadou avec Eugène Canseliet publiés dans
Le Feu du Soleil en 1978. Leur
analyse croisée avec les documents et d’autres témoignages permettent de cerner
les actes de l’exécuteur testamentaire et sa relation avec Eugène Canseliet.
Il éclaire
enfin l’énigme de Séville, autour d’un portrait de Fulcanelli-Decoeur.
Une part de ce
travail consiste à repérer dans les propos d’Eugène Canseliet ceux qui évoquent
la présence de Fulcanelli, l’adepte qui a dépassé la seconde mort et demeure
au-delà de la disparition du corps physique. Beaucoup de confusions sont nées
de ces propos qui ne faisaient pas référence à un Fulcanelli incarné.
Bien entendu,
certains demeureront sceptiques, et il le faut afin que les recherches se
poursuivent, mais l’hypothèse Paul Decoeur sort renforcée de ce travail très
bien structuré, présenté et étayé.