dimanche 4 mai 2014

La Calendrier naturel, magique & perpétuel



Calendrier naturel magique & perpétuel, contenant la Contemplation des Choses les plus Profondes et les plus Secrètes avec la Connaissance complète de la Philosophie, compilé par Johann Baptist Großschedl von Aicha, et attribué à Johann Trithemius, traduit et commenté par Fred MacParthy, Sesheta Editions.

Cet ouvrage est fondateur dans le domaine de l’hermétisme. Il s’agit de la première table de correspondances connue. Elle est attribuée à Johann Baptist Großschedl von Aicha (1577-1630), hermétiste et alchimiste reconnu à son époque, auteur de plusieurs œuvres d’alchimie publiés en 1629 à Francfort. La source principale des données rassemblées dans ce calendrier est La Philosophie occulte d’Henri Corneille Agrippa (1486-1535), adversaire de François Rabelais.

Les tables furent attribuées à Tycho Brahé comme « inventeur » ou à Trithème qui aurait été l’auteur d’un calendrier dès 1503. La paternité de Trithème est davantage plausible que celle de Tycho Brahé peu tourné vers la kabbale et la magie semble-t-il. Par contre, Fred MacParthy relève que « Le Calendrier reprend bien la structure pythagoricienne et kabbalistique développée par Trithème, mais aussi un grand nombre de correspondances venant de La Philosophie occulte de Henri Corneille Agrippa. ». Ces deux personnages ne se rencontrèrent qu’une seule fois mais entretinrent une correspondance. Rien ne permet de conclure sur l’auteur du Calendrier qui est peut-être une synthèse réalisée par un disciple.
Plusieurs versions du Calendrier circulèrent. La plus connue est celle de Johann Theodor de Brt issu d’une longue lignée de graveurs et éditeurs. En 1582, une très belle version en couleur fut réalisée. Elle est conservée à la Bibliothèque de Dresde. Au XVIIIe siècle, Duchanteau, membre du rite des Philalèthes, connu pour son alchimie interne, à la mise en œuvre malheureuse, basée sur l’usage de l’urine, en proposa une version modernisée. Plus récemment, les Editions Arché en firent une réédition en 1976.
L’ouvrage est très intéressant pour qui veut oeuvrer selon la science des correspondances ou approfondir la sagesse des nombres. L’ouvrage assigne en effet des correspondances archétypales à l’unité, au binaire, au ternaire, au quaternaire, au quinaire, au sénaire, au septénaire, à l’octonaire, au novénaire et au dénaire notamment, base de la compréhension du jeu de miroirs entre les mondes depuis le macrocosme jusqu’au microcosme, depuis le divin, jusqu’à la matière.
Outre son intérêt historique, il reste donc une source de méditation et d’opération indispensable.
Sesheta Publications, 2 bis rue Damiette, 76000 Rouen.