Liber. Le Cœur Glorieux, automne 2020 n°5. Editions Alcor, 1 rue de Ramatuelle, 13007 Marseille.
C’est un magnifique numéro que nous propose la belle revue dirigée par Gilbert Bonnet, par le sujet, Le Cœur Glorieux et la qualité des contributeurs rassemblés.
Au sommaire de ce numéro : Mgr Jean-Pierre Ellul, Sœur Anne-Madeleine REMUZAT - Dominique Dendraël, La création du musée du Hiéron sous les auspices du Sacré-Cœur - Gauthier Pierozak, Les «préfigurations» du Sacré-Cœur - Philippe Subrini, Petit parcours sur la représentation du cœur dans l’iconographie - Jacqueline Kelen, La dévotion au Cœur divin dans la mystique chrétienne - Colette Poggi, L’expérience du Cœur dans le Shivaïsme du Cachemire – Vibration originelle et résonance - Muhammad Vâlsan, Le Temple et son cœur - Georges Lahy, Le cœur épique - Serge Caillet, La porte du cœur dans la tradition martiniste - Jean-Pierre Laurant, Cœur et centre chez René Guénon, ou de l’usage des symboles - René Guénon, Le Cœur rayonnant et le Coeur enflammé - Louis Charbonneau-Lassay, L’image du Cœur-Sacré et les Armoiries des Souverains - Eric Unger, L’architecture des cœurs.
C’est un sujet essentiel qui transcende les courants traditionnels. Le comité de rédaction introduit ce numéro thématique inhabituel :
« Le symbolisme du cœur occupe une place prépondérante dans toutes les traditions. Revisiter sa richesse et sa profondeur ne nous semble pas vain, d’autant que les contributions n’ont pas tardé à venir des femmes et des hommes de cœur, réunis par et dans le cœur. L’universalité du cœur rend vaine toute tentative visant à une approche exhaustive. Le métaphysicien comme le dévot trouvent par le cœur l’accès à de plus amples et exaltantes réalisations intérieures. (…)
La multiplicité, la dispersion, les forces centrifuges, nous propulsent le plus loin possible de qui nous sommes. Le cœur pourrait être le signe de reconnaissance des êtres mus par les forces centripètes, qui, laissant aller le monde là où il doit aller sont comme aspirés par l’appel du Cœur des cœurs. Non seulement le cœur ouvre sur des perspectives illimitées, mais il est aussi le lieu des pratiques invocatoires opératives, faisant de celui qui possède ces deux dimensions, en les reliant entre elles, un authentique médiateur, un fils du Ciel et de la Terre, pour emprunter une référence d’inspiration taoïste. Ainsi, par exemple, c’est du dhikr du cœur, comme de la prière du cœur, que vient la gloire des hommes spirituels. »
La référence au Cœur, aussi désigné comme Centre, renvoie au Silence, lieu véritable de l’Être, et Temple unique dans lequel les adeptes de toutes les traditions opèrent. Le lecteur pourra s’en convaincre en plaçant en miroir les deux textes de Jacqueline Kelen et Colette Poggi. Si elles se réfèrent à deux traditions différentes, elles évoquent bien, avec leur talent respectif, une unique Réalité.